“S’il y a consigne, c’est Bonsigne !”
Toc toc toc, c’est bien ici Bonsigne ? Oui c’est bien là ! Cet après-midi, nous poussons la porte de la seule épicerie apéritive zéro déchet de tout Lille pour rencontrer Louis, un des quatre fondateurs de ce lieu.
Ils vendent uniquement des produits consignés autour de l’apéro ! Sortez les verres, c’est l’heure de trinquer !
L’aventure Bonsigne a commencé après le premier confinement. Louis et Candice, les fondateurs de la Biche et le Renard ne peuvent pas encore rouvrir le bar et ils décident alors de le transformer en boutique et caviste. Les fûts de bière présents initialement pour le bar sont mis en bouteilles et consignés pour la vente à emporter. Et ça cartonne !
Avec l’idée de développer encore plus la consigne, Louis et Candice décident de regarder ce qui se fait un peu sur la Métropole et ils tombent sur la Consignerie, une boutique de produits bios et locaux conditionnés dans des contenants réutilisables et consignés.
Et hop ! Ça matche ! Franck, Pierre, les fondateurs de la Consignerie et Louis et Candice décident de s’associer pour créer Bonsigne, une boutique physique autour de l’apéro, un joli mix de leurs activités respectives.
“On est une épicerie et dès que les restos et bars pourront rouvrir, on pourra accueillir des gens pour boire des coups ensemble !”
Les bières viennent exclusivement de brasseries artisanales et de petits producteurs. 80% viennent de la région et la provenance change régulièrement. Les vins, eux, viennent de l’entreprise Oé, qui embouteille elle-même différents vins et cépages bio, c’est le seul moyen pour pouvoir consigner leurs bouteilles ! Les plats et les tapas viennent de différents cuisiniers ou restaurateurs lillois.
Trouver ces producteurs qui acceptent de consigner leurs produits n’a pas été facile, surtout les producteurs de vin. “On a trouvé des producteurs de vin consigné mais pour des vins de table à 3€, c’était l’enfer, j’ai cherché à mort sur plein de groupes facebook de vignerons où je posais plein de questions pointues et ils ne consignent pas leurs bouteilles car ça leur coûte trop cher en logistique. La bouteille en verre ne coûte rien à l’achat, moins de 10 centimes d’euros”.
“On a mis une consigne assez élevée pour que les gens viennent ramener leurs consignes, pour l’instant on est à 50% de taux de retours.”
Et c’est normal, ce sont des habitudes à prendre ! Les consommateurs ne sont pas encore habitués au système de la consigne. “Quand tu vas faire un apéro chez quelqu’un tu n’as pas encore l’habitude de repartir avec les bouteilles !” Mais Bonsigne, à sa petite échelle, a envie de changer les choses “Notre engagement c’est de la consigne, du local au maximum et des produits frais, voilà.”
Tchin, tchin.
Allez, c’est l’heure de l’apéro, rendez-vous chez Bonsigne au 15 rue des Bouchers à Lille du mardi au samedi de 11h à 18h. Vous découvrirez de nouveaux petits plats et tapas qui sont des collaborations exclusives avec des restaurateurs du coin ! Ainsi que leurs gammes de bières sans cesse renouvelée. “Certaines bières n’existent qu’en fûts et avec la consigne on peut désormais les retrouver en bouteilles !”
Tu savais toi ?
La consigne va se remettre de plus en plus au goût du jour dans les grandes entreprises ! Bientôt, une usine va être construite à côté de Lille, celle-ci va permettre de laver les bouteilles à grande échelle pour les réutiliser. Ce qui va signer le retour des brasseurs à la consigne !
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