“Pour l’OMS la spiruline est l’aliment le plus riche naturellement et le plus complet au monde.”
Sortie du jour, nous voilà à déambuler à côté de serres, tu devines où nous sommes ? Serres tropicales ? Nope, pas assez chaud ! Producteurs de tomates en novembre ? Toujours pas ! Allez, tu ne trouveras pas de toute façon : on est dans une ferme urbaine de spiruline fraîche et éthique pour rencontrer Xavier, un des co-fondateurs d’Etika Spirulina.
“Etika Spirulina est une entreprise du monde de l’économie sociale et solidaire. C’est une ferme, car on produit nous-même, urbaine, car on amène une production de nutriment en ville de spiruline fraîche et éthique.”
Spiruquoi ?
La spiruline, parlons-en, ce petit truc bleu qui ressemble à de la pâte à modeler une fois récolté est une micro algue alimentaire, appelée cyanobactérie, comme les bactéries de fromage par exemple.
“Pour l’OMS c’est l’aliment le plus riche naturellement et le plus complet.” 70% de protéines, des minéraux, du fer, du calcium, du magnésium et des vitamines, un sacré cocktail !
“Un shot de nutriment” comme dirait Xavier, à prendre en petite quantité tous les jours “on ne peut pas se nourrir de Spiruline exclusivement pour l’instant, ça n’est pas faute d’avoir essayé !”
Moins connu que la spiruline sèche, la fraîche est pourtant plus malléable et posède un goût plus doux et une odeur plus discrète. “La spiruline fraîche a un goût qui se rapproche de la saveur umami, une saveur végétale plus douce”.
Cette spiruline pousse artificiellement à Villeneuve d’ascq, dans des bassins de 15cm de hauteur, avec une eau saumâtre (ni de l’eau de mer, ni de l’eau douce) et des nutriments. Comme les bassins ne sont pas chauffés, elle se reproduit d’avril à novembre.
“La spiruline se multiplie vite et augmente de 25% par jour, ce n’est pas comme un champ que tu viens récolter tous les six mois, tous les jours, il faut récolter !”
Dans son habitat naturel, cette cyanobactérie se développe de manière assez rare dans des lacs volcaniques de la ceinture tropicale. Elle est connue depuis au moins 3 milliards d’années et était déjà mangée par les Incas à l’époque.
Les 4 bassins sous serres d’Etika Spirulina produisent 1200kg de spiruline, soit de la spiruline fraîche pour 50 000 personnes en une saison. La consommation d’énergie est équivalente à celle d’un ménage de 4 à 5 personnes sur un an.
“C’est une des productions les plus écologiques qui soit” nous dit Xavier. C’est ce qu’ils ont découvert avec Shilhi en travaillant avec de la spiruline dans une ONG au Philippines pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition enfantine. C’est motivé par cette idée et avec la volonté de se lancer dans l’agriculture durable qu’ils ont importé ce concept en France il y a deux ans.
La mission qu’ils se sont donnés est de démocratiser une alimentation à impact, rien que ça ! C’est-à-dire “bonne pour la santé, bonne au goût, bonne pour la planète et bonne pour la solidarité.”
Tout est réfléchi dans ce sens : le produit est travaillé pour être le plus qualitatif possible. Vendu dans des packagings compostables, livrés à vélo dans la Métropole Lilloise, etc. Gros point fort, ils ont aussi monté une association solidaire pour créer une ferme à Spiruline au Philippine pour lutter contre la malnutrition.
La spiruline vous intrigue ? Vous voulez la goûter tel des Incas ?
Vous avez bien raison ! Retrouvez l’ensemble des produits travaillés par Etika Spirulina sur leur site : https://etikaspirulina.fr/tous-les-produits/ A savoir bière, miel, gomasio, energy balls, etc.
D’ailleurs n’hésitez pas à les suivre car bientôt ils vont sortir une gamme de tartinables qui vaut le détour : spiruline-olivade, spiruline-poivronnade, spiruline-houmous.
Si vous avez le temps, allez aussi faire un tour du côté des serres pour visiter le parcours libre : 45 bis rue de la Distillerie à Villeneuve d’Ascq
Tu savais toi ?
La spiruline sèche n’est pas encore un produit labellisé “AB” en France, il ne le sera que l’année prochaine. Ça n’est donc pas forcément un gage de qualité de l’acheter “AB” car cette spiruline sèche vient majoritairement de gros industriels en Inde, Chine ou Etats-Unis qui déshydratent le produit à très haute températures au détriment des nutriments.
Retrouvez-les :